Chaque année commence pour moi de la même façon. Un hivernage plus ou moins rigoureux, moins de déclenchements sur le terrain, beaucoup de repérage et l’esprit qui vagabonde dans mes galeries.
C’est dans ces moments que nait la quête d’une espèce. L’envie de voir un nouvelle créature, d’apprendre à la connaître et obtenir le sentiment de faire un avec le milieu.
Ainsi commence la quête de la Chevêchette d’Europe.
La Chevêchette : episode 1
Mais par où commencer la recherche d’un oiseau que je n’ai entre aperçu qu’une fois ? Après plusieurs quêtes naturalistes, le réponse est évidente : la bibliographie.
Les ouvrages dont je me sers au début sont :
>Le guide ornithologique
>L’étymologie des noms d’oiseaux
>Le comportement des oiseaux d’Europe
>Sibley field guide to birds
Cette liste n’est pas exhaustive mais représente les livres que je regarde le plus souvent. Vient aussi le temps d’internet avec des sites comme Oiseaux.net pour les extraits vocaux. Pour certaines espèces, des documents spécifiques ont été édités comme le cahier technique petite chouette de montagne.
Vient ensuite la recherche du milieu favorable. Dans le cas d’espèces commune, un très bonne outil est la carte de synthèse disponible sur Faune France ou les fiches espèces disponibles sur ce même site (en lien l’exemple du pic vert).
Mais dans le cas d’espèces sensibles, vous n’aurez accès qu’à la fiche espèce et à une cartographie en mailles Lambert 93 ou communales.
Il est temps de croiser toutes ces données de milieux, période favorable et outils statistiques pour trouver des zones de prospection. Pour cela, l’outil géoportail m’est indispensable. Vous pouvez superposer notamment les cartes topographiques IGN avec les fonds orthophotos pour se rendre compte du couvert réel du terrain.
Enfin, vient le travail de terrain. Vérification des sites repérés sur la carte, reconnaissance d’un itinéraire de prospection en cas de milieu favorable et recherche de tout indice de présence.
Mais la règle d’or est d’être infatigable, ne pas se décourager et profiter de l’instant . Un jour on sort pour un oiseau et la nature nous offre autre chose.
A nous de rester ouvert pour apprécier ce qui nous est donné.